lundi 26 septembre 2016

Un arsenal fiscal de plus en plus contraignant

Philippe Bouvard annonce la mise aux enchères d’une partie de ses biens et justifie sa démarche par une phrase couperet, lorsqu’on lui demande pourquoi, à 86 ans choisir de se séparer de ses souvenirs, de la construction de sa vie, de son être : « Cette maison est trop grande, trop lourde. Les impôts ont atteint un niveau confiscatoire. Surtout quand on est un travailleur indépendant… »

Cette sentence fait échos à aux critiques essuyées par le RSI qualifié par les personnes concernées d’organisme d'harcèlement et de racket.

La France est-elle devenue une dictature fiscale ?

Tout laisse à penser, à la lecture de ces quelques données référencées ci-après, l’inclination de la pente que nous suivons est bien celle confiscatoire de tous fruits de son travail au profit d'un Etat toujours plus clientéliste, toujours plus bourbon et arrogant.  Nous pouvons espérer travailler pour notre propre compte (ou être libéré fiscalement) plus de 7  mois après le début de l’année calendaire (et cette tendance tend à s’alourdir), les mois précédents, nous agissions pour le bénéfice de l’État. Par ailleurs, lorsqu’un chef d’entreprise donne 100 euros de salaire à un employé, il paye en fait 150 euros et ne revienne au salarié que 30 ou 40 euros effectif, après acquittement des impôts, taxes etc.

C’est dans ce contexte que nous développerons trois nouvelles lois au cours des jours qui viennent, lois appuyant un peu plus encore la tête du futur noyé. Être propriétaire, posséder des avoirs est devenu un crime sous le ciel français.

Commençons notre «  série » par l’enfermement de nos avoirs au sein du système bancaire. De moins en moins de liquide peut être retiré, rendant incontournable les banques et leurs frais de tenue et d’opérations de compte. Au-delà de 100 000 euros, les institutions financières, peuvent geler voire confisquer les économies de tout à chacun. L’arsenal confiscatoire n’était pas complet, tout du moins avant l’annonce d’une nouvelle mesure concernant les produits d’assurance vie comme le détaille l’article ci-après…

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Edito de Serge Florentin (rédacteur en chef de intérêts privés) – Juillet 2016 – N°744

Un séisme passé presque inaperçu dans l’assurance-vie.

Chez les spécialistes, on connaît bien le procédé, et la loi Sapin 2 vient encore d’en apporter nouvelle illustration : prenez un projet de loi touffu et technique à souhait qui décourage de s’y plonger… Et pour faire passer une mesure en catimini, qui risquerait de créer polémique, rajoutez là à la dernière minute par voie d’amendement (personne n’en a parlé avant, aucune annonce Ministre…), le tour est joué : même les parlementaires n’ont pas le temps de contrôler le texte voté à la hâte. Voilà comment les millions de Français qui ont un contrat d’assurance-vie où se trouve l’essentiel de leurs économies peuvent ignorer une mesure qui prévoit, ni plus ni moins, que dans certaines circonstances ils pourraient ne plus disposer de leur épargne librement !
La valeur de leur assurance-vie serait «  bouclée » en cas de danger pesant sur une grande partie des assurés. En cause : l’article 21 bis du projet de loi (voté par les députés le 14 juin) qui précise les pouvoirs du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) concernant la « résolution » des assurances. Pour prévenir des risques représentant une menace grave pour la situation financière des personnes assurées, le HCSF peut « suspendre, retarder ou limiter, pour tout ou partie du portefeuille, le paiement des valeurs de rachat, la faculté d’arbitrage ou le versement d’avances sur le contrat ». Autrement dit, tous les contrats d’assurance-vie peuvent être « gelés » par une autorité administrative si elle redoute qu’une panique financière (en cas de krach obligatoire, par exemple) pousse les assurés à vouloir retirer l’argent de leurs contrats tous au même moment, ce qui pourrait engendrer un risque systémique que le HCSF est chargé de prévenir.
L’enfer est pavé de bonnes intentions… Accorder à un organisme placé sous des contrats, même sous prétexte de sécurité, tout en privant la représentation nationale d’un débat sérieux sur la question, c’est, une fois de plus, nourrir les critiques des Français qui s’interrogent sur une démocratie escamotée par les conseillers, les économistes, et les technostructures françaises ou européennes, tous non élus… Comment être bien gouverné et garder le contrôle des décisions qui nous concernent dans un monde où la réglementation technique devient écrasante… thème de devoirs de vacances que nos dirigeants devraient méditer, dans leur intérêt…
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